Le métro interrompu 95 heures à cause d’intrusions sur les voies

Descendre sur les voies du métro génère non seulement des retards, mais est avant tout très dangereux. Les conséquences peuvent s’avérer mortelles. Pourtant, en 2024, plus d’une personne par jour s’y est risquée sur le réseau de métro de la STIB, causant quelque 95 heures d’interruption. Une inquiétante hausse du phénomène, qui incite la STIB à rappeler pourquoi il est interdit de descendre sur les voies, avec cette touche d’humour qui lui est propre.

La société de transport public constate une augmentation du nombre d’intrusions sur les voies de métro entre 2023 et 2024. De 381 en 2023, ce chiffre est passé à 421 en 2024, soit une augmentation de 10,5%. Cette tendance à la hausse se confirme malheureusement d’année en année, avec 43% d’intrusions en plus par rapport à 2021. En 2025, alors que l’année n’est pas encore arrivée à son terme, le nombre d’intrusions avoisinait déjà les 280 fin septembre.

Descendre sur les voies entraîne d’importants retards sur le réseau de métro, mais s’avère surtout très dangereux. C’est pourquoi la STIB profite du contexte d’Halloween pour rappeler qu’il est dangereux et interdit de s’introduire sur les voies du métro.

Pourquoi il est dangereux de descendre sur les voies

Un métro n’a pas l’adhérence d’un véhicule sur pneus. Ses distances de freinage sont plus longues et il ne peut pas non plus dévier de sa trajectoire. Un métro circule jusqu’à 72 km/h en tunnel et 40 km/h en entrée de station et il n’est pas aisé de se hisser sur le quai, qui se trouve à plus d’1,10 m des rails. Croire que l’on aura le temps de voir le métro arriver et de remonter sur le quai est illusoire.

De plus, un autre élément est hautement dangereux au niveau des voies : le 3e rail. Ce dispositif alimente les métros en électricité. Une tension de 900 volts y circule. Quiconque s’aventure sur les voies de métro risque de se faire mortellement électrocuter.

Les bornes SOS situées sur les quais permettent d’entrer en contact avec le dispatching pour signaler toute personne sur les voies et ainsi permettre au personnel de la STIB de couper le courant pour éviter un drame.

Des conséquences importantes pour les voyageurs

Lorsqu’une personne est détectée sur les voies grâce aux systèmes d’alarme ou au témoignage d’un conducteur ou d’un voyageur, la première urgence est de couper le courant et d’arrêter la circulation des métros, afin d’éviter une issue fatale. Avant de pouvoir rétablir la circulation des métros, les équipes de sécurité s’assurent que plus personne n’est présent dans le tunnel.

Les personnes qui s’engagent sur les voies de métro se mettent non seulement en danger, mais occasionnent aussi de nombreux désagréments pour tous ceux et celles qui recourent au réseau souterrain pour leurs déplacements. En 2024, le réseau de métro a été à l’arrêt pendant un total de 5.704 minutes en raison d’intrusions sur les voies, soit environ 95 heures. Cela représente 10.440 kilomètres non réalisés, soit à peu près la distance à vol d’oiseau entre Bruxelles et le Pérou.

« Il est intéressant de noter que le nombre de minutes et kilomètres perdus évolue moins vite que le nombre d’intrusions sur les voies. En d’autres termes, il y a plus d’intrusions, mais elles sont gérées de plus en plus rapidement et efficacement par le personnel de la STIB », souligne Anthony Bonneval, Risk & Safety Manager au département Métro.

Que faire si un objet tombe sur les voies

Un moment d’inattention ou de maladresse peut bien entendu arriver. Si un objet tombe sur les voies du métro, une procédure existe pour récupérer ce bien en toute sécurité. Descendre sur les voies est interdit et représente un danger de mort. Le personnel de la STIB est présent pour aider les voyageurs dans de tels cas de figure.

Quiconque laisse tomber un objet sur les voies peut soit faire appel aux membres du personnel en station, soit faire usage des bornes « SOS » situées sur le quai. Ces bornes d’appel permettent d’entrer directement en contact avec un opérateur de la STIB, qui enverra le plus rapidement possible un agent sur place. L’agent sécurisera la zone, demandera l’interruption du trafic et ira récupérer l’objet en toute sécurité.

Il n’est pas toujours possible d’interrompre la circulation pour récupérer un objet tombé sur les voies. C’est par exemple le cas durant les heures de pointe. Deux options se présentent alors : soit se présenter en station plus tard, soit faire usage des bornes de contact pour avertir les équipes de la STIB, qui pourront alors récupérer l’objet de nuit et le faire parvenir au bureau des objets trouvés.

Comment éviter de faire tomber un objet sur les voies

La ligne jaune et les dalles podotactiles indiquent la limite du quai. Il ne faut en aucun cas les dépasser avant que le métro soit à l’arrêt. Veiller à ce que ses effets personnels soient bien rangés dans un sac ou une poche fermée aide également à prévenir ce type d’incidents.

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Françoise Ledune

Françoise Ledune

porte-parole, STIB

 

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À propos de La STIB

La Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles (STIB) est la première compagnie belge de transports publics urbains. Elle dessert les 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale ainsi que 11 communes de la périphérie. Elle couvre ainsi une superficie de 241,5 km². Cette société assure les déplacements d’une population de plus de 1,2 million d'habitants, auxquels viennent s’ajouter des milliers de navetteurs. Le réseau de la STIB compte 4 lignes de métro, 19 lignes de tram, 52 lignes de bus, 11 lignes de bus de nuit, ainsi qu'un service de transport pour les personnes handicapées.

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