Métro 3 : la STIB réagit aux critiques émises face au Parlement bruxellois ce lundi
72 000 documents transmis à la Cour des comptes
22 octobre 2025
La STIB a pris le temps d’écouter les critiques émises, ce lundi par le rapporteur de la Cour des comptes face à la commission des Finances et de la Mobilité. Elle a également pris connaissance des comptes-rendus qui en ont été faits. La STIB attend avec sérénité la mise en place d’une commission du Parlement bruxellois sur le Métro 3. Elle y voit une occasion de défendre son action et sa réputation, et de rétablir les faits mis à mal par des déclarations inexactes et préjudiciables.
La STIB tient tout d’abord à réagir avec fermeté à l’affirmation selon laquelle « des milliers de documents » n’auraient pas été transmis aux auditeurs de la Cour des comptes. De telles allégations sont inexactes et jettent le discrédit sur une entreprise publique qui a toujours agi avec probité et transparence. La Cour des comptes confirme d’ailleurs dans un courriel adressé à la STIB, ce mardi 21 octobre que « des articles de presse mentionnent aujourd’hui que la Cour aurait laissé entendre que la STIB n’aurait pas transmis des milliers de documents, ce qui est inexact ».
Depuis le début de l’audit mené par la Cour des comptes, la STIB a collaboré pleinement et en toute transparence, répondant à toutes les demandes formulées sur une période de plus de deux ans, malgré la complexité du dossier et l’ancienneté de certaines archives.
Les échanges avec la Cour des comptes ont été structurés, documentés et progressifs, selon une méthodologie claire, validée avec les auditeurs. La Cour a ainsi eu accès à plus de 72 000 documents. Si certains documents très anciens n’ont pas pu être retrouvés, il s’agit d’archives papier datant de plus de dix ans, conservées dans différents bâtiments, et en aucun cas de milliers de pièces. La STIB demande instamment à la Cour, comme elle l’a déjà fait au cours de l’audit, de fournir la liste précise des documents manquants.
Une audition à charge de la STIB
Au cours de la commission, plusieurs inexactitudes factuelles ont été prononcées parmi lesquelles l’affirmation qu’aucune étude de sol n’aurait été réalisée sous le Palais du Midi, que le chantier du métro serait entièrement à l’arrêt faute de solution sur la technique à employer à la gare du Nord ou encore que le magasin Decathlon d’Evere se situerait à l’endroit prévu pour la construction d’une future station de métro.
Ces propos montrent une méconnaissance du dossier et portent atteinte à la réputation d’une entreprise qui a prouvé à maintes reprises sa capacité à gérer des projets d’envergure. Le magasin Decathlon n’est pas menacé par cette partie du projet gérée par Beliris, qui n'a pas encore commencé. Le tunnelier, qui traverse tout Schaerbeek d'ailleurs, doit passer 26 mètres plus bas que les fondations des bâtiments. Cela n'a rien à voir avec le Palais du Midi où il n'y a pas de tunnelier, mais une reprise en sous-œuvre de fondation d'un bâtiment historique.
De plus, il est navrant de constater que le rapporteur a singulièrement focalisé ses commentaires les plus critiques sur la STIB et ses collaborateurs. Dans un projet d’une telle ampleur que le Métro 3, il est injuste et réducteur de concentrer la critique sur un seul acteur, alors que la réussite de ce projet dépend d’une coordination complexe entre de multiples intervenants. Pour rappel, la STIB sera l’exploitante de la future ligne de métro 3, mais n’est maître d’ouvrage chargé de l’exécution que d’une partie du chantier, à savoir la seule partie sud, qui est quasiment terminée.
Un projet stratégique pour Bruxelles
La STIB n’a rien à cacher, collaborera pleinement avec la commission et fera valoir ses arguments qui sont nombreux à ne pas avoir été repris dans le rapport final de la Cour des comptes. Elle fera de son mieux, comme elle l’a toujours fait, pour servir loyalement l’intérêt public. Le métro 3 constitue l’un des investissements les plus importants pour la mobilité bruxelloise depuis plusieurs décennies, qui profitera à tous les Bruxellois et en particulier à ceux qui vivent dans les quartiers aujourd’hui les moins bien desservis par le réseau. Il est la promesse d’une meilleure accessibilité et de nouveaux débouchés économiques pour ces zones à grand potentiel de développement.

