Métro 3 : la STIB répond à plus de 100 questions de la commission spéciale  

La STIB et son Service spécial d’Études (SSE) ont été entendus ce jeudi matin dans le cadre de la commission spéciale du Parlement bruxellois mise en place à la suite du rapport de la Cour des comptes sur le Métro 3. Renaud de Saint-Moulin, Senior Vice-président Transport Systems, représentait la STIB. Il était accompagné de Carlos Van Hove, directeur du programme Nord-Albert, qui représentait le SSE. Les deux intervenants ont retracé la genèse du projet, exposé sa gouvernance ainsi que le processus décisionnel qui a conduit aux choix qui ont été réalisés avant de répondre à plus de 100 questions des députés.  

Au cours de cette première audition, les députés ont pu constater qu’énormément d’acteurs sont parties prenantes de ce projet complexe, qui s’inscrit dans un processus de décision amorcé il y a plus de 15 ans. La STIB a expliqué son rôle d’expert technique et opérateur de la mise en œuvre de la partie Nord-Albert. Elle a néanmoins également répondu dans les limites de ses prérogatives à toutes les questions des députés. ​ 

La STIB a rappelé que la genèse du projet remonte à 2008, lorsque le gouvernement bruxellois a lancé le plan de mobilité régional IRIS2, comprenant une ligne de métro orienté nord-sud via le prémétro existant et prolongé jusque Bordet. La répartition des responsabilités entre Beliris et la STIB – souvent pointée comme complexe – découle d’un accord de coopération de 2008 entre les gouvernements fédéral et bruxellois. La STIB a rappelé qu’elle n’a pas déterminé cette architecture, mais qu’elle travaille pleinement dans ce cadre pour mener à bien ce projet stratégique pour la Région. 

Pas de conflit d’intérêts ​ 

Interpellée sur les marchés publics et l’attribution au bureau d’étude BMN d’un marché composé de plusieurs tranches, la STIB a rappelé que ce marché établi par Beliris constitue une bonne pratique au sens de la législation sur les marchés publics. Toutes les procédures appliquées reposent sur des pratiques reconnues, validées successivement par les autorités compétentes, dont l’Inspection des finances et le gouvernement bruxellois. 

Un tracé validé par des études indépendantes 

Le choix du tracé du tronçon Nord-Albert qui passe sous le Palais du Midi a également fait l’objet de nombreuses questions. La STIB a rappelé que quatre alternatives ont été étudiées et soumises à deux bureaux indépendants, qui ont conclu de manière convergente que l’option actuelle constituait « le seul tracé raisonnable ». La STIB a également expliqué les contraintes auxquelles le chantier était soumis dès le départ, à savoir être le moins invasif possible. À cet égard, le passage par le tracé historique (lit de la Senne) impliquait des expropriations qui auraient touché plus de 800 habitants, en plus des complications techniques. ​ 

Consultation des archives ​ 

Contrairement à ce qui a été affirmé, la STIB a bien consulté les archives de la Ville de Bruxelles en octobre 2013. Ces plans apparaissent d’ailleurs dans le dossier d’adjudication du marché des travaux. Cependant, ces plans ne tenaient pas compte de toutes les transformations du bâtiment et ne donnaient pas une vue conforme de la situation existante. 

Une transparence totale vis-à-vis de la Cour des comptes 

Concernant la transmission de documents à la Cour des comptes, les représentants de la STIB ont rappelé que 72.000 documents ont été rendus accessibles, démontrant l’ampleur du travail de collaboration engagé. Si des documents manquants sont signalés, ils seront recherchés et transmis. ​ 

Estimations budgétaires ​ 

Les représentants de la STIB ont également eu l’occasion de préciser que l’évolution des estimations budgétaires s’est faite au fur à mesure de la maturité du projet et qu’il est normal de voir évoluer un budget si la nature du projet change (par ex. mesures d’accompagnement, connexion de la station Albert aux trams, reconstruction du Palais du Midi...). ​ 

Un engagement réaffirmé pour la mobilité bruxelloise 

La STIB comprend les interrogations générées par un chantier d’une telle ampleur. Elle réaffirme néanmoins son engagement total à fournir aux Bruxellois une infrastructure moderne, durable et performante, indispensable pour accompagner les besoins de mobilité d’aujourd’hui et de demain. Elle a invité les députés à venir constater par eux-mêmes sur le chantier l’ampleur des travaux déjà réalisés. Le Métro 3 reste un projet ambitieux et pertinent pour Bruxelles, ses habitants et ses visiteurs, dont toute la région bénéficiera pendant des dizaines voire centaines d’années

Françoise Ledune

Françoise Ledune

porte-parole, STIB

 

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À propos de La STIB

La Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles (STIB) est la première compagnie belge de transports publics urbains. Elle dessert les 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale ainsi que 11 communes de la périphérie. Elle couvre ainsi une superficie de 241,5 km². Cette société assure les déplacements d’une population de plus de 1,2 million d'habitants, auxquels viennent s’ajouter des milliers de navetteurs. Le réseau de la STIB compte 4 lignes de métro, 19 lignes de tram, 52 lignes de bus, 11 lignes de bus de nuit, ainsi qu'un service de transport pour les personnes handicapées.

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