🛑 STOP aux agressions envers les personnes au service des voyageurs

13 agressions par jour en moyenne en 2021 envers le personnel de la SNCB, de la STIB, du TEC et de De Lijn. Le vivre ensemble aussi sous pression dans les transports en commun.

 

4.787 : c’est le nombre d’agressions Ă  l’encontre des collaborateurs du secteur des transports en commun en 2021. Ce chiffre est en augmentation (+ 23% par rapport Ă  2020) et prĂ©occupe la SNCB, la STIB, le TEC et De Lijn. Chaque jour, le personnel des transports en commun subit des agressions tant verbales que physiques. En 2021, on a constatĂ© en moyenne prĂšs de 13 agressions par jour. Ces violences ont un impact psychologique consĂ©quent et engendrent de nombreuses incapacitĂ©s de travail. Ensemble, les CEO et le personnel des 4 sociĂ©tĂ©s de transport en commun ainsi que les 4 Ministres de la MobilitĂ© disent STOP et lancent un appel au respect.

Chaque agression est une agression de trop. En 2021, on compte 4.787* agressions sur les membres du personnel du secteur des transports en commun : inacceptable. Pas une journĂ©e ne passe sans qu’un agent ne soit agressé : on compte en moyenne prĂšs de 13 agressions par jour. Tant les accompagnateurs de train, les conducteurs de bus, tram et mĂ©tro, les agents de sĂ©curitĂ©, les personnes qui informent les voyageurs ou les collaborateurs des guichets sont concernĂ©s. Ces personnes sont en contact avec la clientĂšle pour les mener Ă  bon port, veiller Ă  leur sĂ©curitĂ© et les informer.

Les chiffres sont inquiĂ©tants : on constate en moyenne 25% d’agressions physiques, avec coups et blessures et violence, et 75% d’agressions verbales, avec menaces et insultes, allant mĂȘme jusqu’à 4 agressions d’ordre physique sur 10 pour le personnel de la SNCB.

Les plus grandes causes d’agressions font suite Ă  des discussions avec les voyageurs qui ne disposent pas de titre de transport valide ou sont liĂ©es au non-respect des mesures sanitaires. On retrouve Ă©galement des infractions aux rĂšglements internes, des agressions gratuites ou des personnes qui ont un comportement perturbateur.

Des conséquences pour la mobilité et le personnel

En 2021, ces faits ont causĂ© au total prĂšs de 440 accidents du travail pour les 4 entreprises. Cette violence gĂ©nĂšre de nombreuses incapacitĂ©s de travail et a donc un impact sur la disponibilitĂ© du personnel et, par consĂ©quent, sur le service des trains, mĂ©tros, trams et bus. En 2021, on compte 11.433 jours d’incapacitĂ© de travail pour les agressions physiques et verbales pour l’ensemble des collaborateurs du secteur des transports en commun.

Ensemble, les CEO des 4 sociĂ©tĂ©s de transport, Sophie Dutordoir (SNCB), Brieuc de MeeĂ»s (STIB), Vincent Peremans (TEC) et Ann Schoubs (De Lijn) et leurs Ministres respectifs, Georges Gilkinet, Elke Van den Brandt, Philippe Henry et Lydia Peeters condamnent fermement tout acte d’agression. Si 25% des agressions touchent l’intĂ©gritĂ© physique des collaborateurs, 100% ont un impact psychologique.

Les 4 sociĂ©tĂ©s de transport proposent dĂšs lors systĂ©matiquement un soutien psychologique Ă  la suite d’une agression. De nombreux collaborateurs qui reprennent le service suite Ă  une agression tĂ©moignent aussi de la difficultĂ© de reprendre le chemin du travail mais se sentent surtout solidaires envers les autres voyageurs pour lesquels ils donnent de leur passion et de leur temps.

Des conséquences pour les agresseurs

Les 4 opĂ©rateurs insistent auprĂšs de la justice pour que tout acte d'agression soit poursuivi et pour qu’une tolĂ©rance zĂ©ro soit appliquĂ©e. Pour chaque agression, ils proposent une assistance juridique aux collaborateurs, sur la base des Ă©lĂ©ments du dossier, notamment pour les soutenir dans leur dĂ©pĂŽt de plainte. Les entreprises ouvrent Ă©galement un dossier en leur nom propre si elles ont subi un dommage, le plus souvent consĂ©cutif Ă  une perturbation du trafic des transports en commun.

Les agressions gĂ©nĂšrent beaucoup de procĂ©dures juridiques au sein des entreprises, avec de nombreux dossiers de litige en cours au civil et au pĂ©nal. Des dossiers avec jugements pĂ©naux peuvent se clĂŽturer sur des peines de prison, tant fermes qu’avec sursis. Les agresseurs encourent aussi des sanctions financiĂšres ou des peines de travaux d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral : ils s’exposent donc Ă  des condamnations majeures lorsque les dossiers sont portĂ©s devant le tribunal pĂ©nal. Les agressions Ă  l’encontre du personnel des services publics sont aussi considĂ©rĂ©es comme une circonstance aggravante, avec un doublement de la sanction.

 

Une loi de 2018 a facilitĂ© le systĂšme des amendes administratives pour non-possession d’un titre de transport. Depuis plusieurs annĂ©es, plusieurs catĂ©gories de personnel au sein des 4 opĂ©rateurs de transport peuvent rĂ©diger les amendes et les entreprises peuvent exiger les montants dus par huissier de justice, une maniĂšre complĂ©mentaire de dissuader les fraudeurs et de diminuer leur sentiment d’impunitĂ©.

Le vivre ensemble sous pression

La crise sanitaire polarise la sociĂ©tĂ© et met le vivre ensemble sous pression : les 4 sociĂ©tĂ©s de transport constatent aussi, Ă  l’instar de nombreux autres secteurs Ă©conomiques, des tĂ©moignages du sentiment d’insĂ©curitĂ© des voyageurs. Diverses situations de tensions entre voyageurs, notamment liĂ©es au respect des mesures sanitaires, des vols, du vandalisme, des nuisances, des provocations ou du harcĂšlement sont rapportĂ©es et les sociĂ©tĂ©s de transport s’activent au quotidien pour lutter contre ce sentiment d’insĂ©curitĂ©, en collaboration avec les services de sĂ©curitĂ© concernĂ©s.

Mettre tout en Ɠuvre pour diminuer ces chiffres

La SNCB, la STIB, le TEC et De Lijn dĂ©ploient toute une sĂ©rie de mesures pour diminuer ce chiffre d’agressions et ramener la solidaritĂ© au centre du jeu. Ensemble, les 4 sociĂ©tĂ©s lancent un appel au respect aux citoyens.

  • Toutes ont entrepris des projets pour faciliter l’achat de tickets et offrir plus d’options de paiements, notamment en ligne. Acheter un billet n’a jamais Ă©tĂ© aussi simple depuis l’intĂ©gration des nouveaux modes de paiement et permet au voyageur de se mettre en rĂšgle facilement pour acheter son titre de transport.
  • Les diffĂ©rents opĂ©rateurs ont aussi mis en place des programmes de formation pour leurs collaborateurs au contact de la clientĂšle. Leur but : rĂ©agir de maniĂšre adĂ©quate et prĂ©venir l’aggravation des situations de conflit. Ces formations permettent de reconnaitre plus vite l’agressivitĂ© ou les actes de malveillance Ă  leur encontre ou Ă  l’encontre des clients et de mieux garder le contrĂŽle d’une situation. Elles dĂ©veloppent aussi mieux l’approche client.
  • Les 4 opĂ©rateurs travaillent Ă©galement au renforcement des Ă©quipes de sĂ©curitĂ© via des recrutements. Leur prĂ©sence, Ă©galement tard le soir et dans la nuit, sĂ©curise les trajets de tous les voyageurs et du personnel.
  • En collaboration avec les services de police, les services de contrĂŽle et de sĂ©curitĂ© mĂšnent aussi des actions de contrĂŽle ciblĂ©es Ă  grande Ă©chelle.
  • La couverture des zones avec surveillance camĂ©ra s’est aussi Ă©largie pour tous les opĂ©rateurs avec la possibilitĂ© dans de nombreux cas de mener des patrouilles virtuelles.
  • Enfin, les opĂ©rateurs mĂšnent aussi rĂ©guliĂšrement des campagnes qui interpellent le citoyen et incitent Ă  manifester une solidaritĂ© et un respect envers les autres voyageurs et e personnel des transports en commun.
  • Plusieurs opĂ©rateurs disposent aussi de numĂ©ros gratuits pour les voyageurs et le personnel. Ces appels reportent toute situation d’insĂ©curitĂ© pour dispatcher des Ă©quipes en temps rĂ©el. D'ici un an, la SNCB disposera par exemple d’un nouveau systĂšme d’alerte discret via Whatsapp. Ce systĂšme permettra au voyageur, en complĂ©ment du bouton d’assistance dans les trains qui avertit l’accompagnateur, de contacter le service de sĂ©curitĂ©.

Les 4 sociétés de transport en commun, soutenues par leurs Ministres respectifs, prennent la sécurité de leurs clients et de leurs collaborateurs trÚs au sérieux. Ce nouvel appel au respect est plus que jamais nécessaire.

*Ce chiffre est un total du nombre d’agressions des 4 sociĂ©tĂ©s de transport (SNCB, STIB, TEC, DE LIJN).

Sophie Dutordoir, CEO de la SNCB : « Les membres du personnel de la SNCB et des transports publics sont 365 jours par an au service des voyageurs. Ils veillent Ă  leur sĂ©curitĂ©, Ă  les accompagner et Ă  les informer. Avec mes collĂšgues des transports en commun, nous faisons un appel au respect et condamnons fermement chaque agression Ă  leur Ă©gard. Pour chaque agression, la SNCB dĂ©pose plainte et se constitue partie civile. Par l’intermĂ©diaire du CollĂšgue des Procureurs gĂ©nĂ©raux, la SNCB a insistĂ© auprĂšs de la justice pour que tout acte d'agression soit poursuivi et qu’une tolĂ©rance zĂ©ro soit appliquĂ©e. Toute forme d’agression envers le personnel ou envers nos voyageurs est inacceptable : les transports sont des lieux de vie et d’échanges oĂč chacun et chacune doit se sentir bien. »
Brieuc de MeeĂ»s, CEO de la STIB : « La STIB consacre Ă©normĂ©ment de temps et de moyens au soutien de ses collaborateurs victimes d’agressions. En 2021, prĂšs de 300 collĂšgues ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un accompagnement dans le cadre d’une agression et plus de 500 entretiens de suivis ont Ă©tĂ© menĂ©s. Ces collĂšgues, ce sont des pĂšres et des mĂšres de famille, des fils et des filles... Ils sont lĂ  pour nous, en toutes circonstances, ils ne s’arrĂȘtent jamais, pas mĂȘme en pĂ©riode de pandĂ©mie. Ils mĂ©ritent le respect, pas les coups, des remerciements, pas des insultes. Une telle agressivitĂ© est rĂ©voltante et profondĂ©ment injuste. Nous veillerons Ă  ce que les auteurs rĂ©pondent de leurs actes. »
Vincent Peremans, CEO du TEC : « Il est intolĂ©rable que les collaborateurs des transports en commun subissent des agressions alors qu'ils assurent leur service aux citoyens. Nous lançons cet appel au respect dans l'espoir de rĂ©veiller les consciences, et tenons Ă  apporter tout notre soutien Ă  nos collaborateurs. Nous continuerons Ă  Ɠuvrer pour qu'ils n'aient plus Ă  subir ni Ă  craindre ces agressions. »
Ann Schoubs, CEO De Lijn :« Au dĂ©but de la pandĂ©mie, nos collaborateurs ont reçu de nombreux Ă©loges pour avoir continuĂ© Ă  circuler mĂȘme dans des moments difficiles, pour avoir continuĂ© Ă  remplir leur rĂŽle social pour tous ceux qui en avaient rĂ©ellement besoin. Cela contraste fortement avec les agressions verbales et physiques auxquelles nos collaborateurs sont rĂ©guliĂšrement confrontĂ©s dans l’exercice de leur fonction. Le virus n'a pas rendu les choses plus faciles. Chaque cas d’agression est une agression de trop. Il n'existe pas de vaccin contre ce flĂ©au, mais le respect mutuel et la comprĂ©hension de l'intĂ©gritĂ© de chacun, tant entre les chauffeurs et les voyageurs qu'entre les voyageurs eux-mĂȘmes, contribueront largement Ă  rendre les transports publics agrĂ©ables, sĂ»rs et efficace pour tous. »
Georges Gilkinet, Vice-Premier Ministre et Ministre de la Mobilité : « La mobilitĂ© est une libertĂ©. Pour profiter pleinement de cette libertĂ©, chacun.e doit Ă©galement se sentir en sĂ©curitĂ©. Avec la SNCB, les autres sociĂ©tĂ©s de transport en commun et les ministres rĂ©gionaux de la mobilitĂ©, j’en appelle Ă  plus de respect, que ce soit pour les autres voyageur.se.s ou pour les cheminot.e.s. Nous veillons ensemble Ă  la sĂ©curitĂ© de tou.te.s ​ par des mesures concrĂštes allant de la prĂ©vention Ă  la sensibilisation, jusqu’aux sanctions. Car l'agressivitĂ© n'a pas sa place dans les transports publics ! »
Elke Van den Brandt, Ministre bruxelloise de la Mobilité : « La sécurité des employé(e)s et des clients de la STIB est une priorité pour tout le gouvernement bruxellois. Nous avons augmenté les effectifs et notamment ceux et celles qui veillent à la sécurité de toutes et tous. Dans les prochaines années ces matiÚres capteront également toute notre attention notamment pour tout ce qui concerne la prévention. »
Philippe Henry, Ministre wallon de la MobilitĂ© : « Je tiens Ă  condamner tout acte d’agression vis-Ă -vis des travailleurs Ɠuvrant dans les transports en commun. Ceux-ci travaillent pour la collectivitĂ©, et nous leur devons tout notre respect. Ce message fort, portĂ© par l’ensemble du secteur du transport public, est tout autant important pour les voyageurs : eux aussi se doivent d’ĂȘtre transportĂ©s en sĂ©curitĂ©.»
Lydia Peeters, Ministre flamande de la MobilitĂ© : « Bien que je dĂ©plore que cette campagne soit nĂ©cessaire, je la soutiens pleinement. Chacun doit pouvoir emprunter les transports publics en toute sĂ©curitĂ©. Par consĂ©quent, je dis STOP : arrĂȘtez toute forme d'agression envers le personnel et envers d’autres voyageurs. »

Les membres du personnel de la STIB, De Lijn, TEC et SNCB disent ensemble STOP aux 4.787 agressions en 2021.

Marianne Hiernaux

porte-parole, SNCB

Françoise Ledune

Françoise Ledune

porte-parole, STIB

Stéphane Thiery

porte-parole, TEC

Service presse De Lijn


 

 


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Françoise Ledune

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porte-parole, STIB

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À propos de La STIB

La SociĂ©tĂ© des Transports Intercommunaux de Bruxelles (STIB) est la premiĂšre compagnie belge de transports publics urbains. Elle dessert les 19 communes de la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale ainsi que 11 communes de la pĂ©riphĂ©rie. Elle couvre ainsi une superficie de 241,5 kmÂČ. Cette sociĂ©tĂ© assure les dĂ©placements d’une population de plus de 1,2 million d'habitants, auxquels viennent s’ajouter des milliers de navetteurs. Le rĂ©seau de la STIB compte 4 lignes de mĂ©tro, 19 lignes de tram, 52 lignes de bus, 11 lignes de bus de nuit, ainsi qu'un service de transport pour les personnes handicapĂ©es.

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