La STIB partenaire des cyclistes et trottinettistes pour une meilleure sécurité routière
17 octobre 2022
Cyclistes et trottinettistes sont de plus en plus nombreux en ville. Cette augmentation va de pair avec des risques accrus pour la sécurité routière. Bien que le nombre d’accidents avec des bus et des trams reste limité à Bruxelles, la STIB a à cœur de sensibiliser ses partenaires de mobilité durable à une meilleure cohabitation avec les transports publics. C’est dans cette optique qu’elle lance une campagne en faveur de plus de vigilance et de respect du Code de la route, pour la sécurité de tous.
Le nombre d’accidents entre un bus ou un tram de la STIB et un vélo, une trottinette ou autre engin de micromobilité est passé de 55 en 2020 à 62 en 2021. Un chiffre qui reste modéré au regard des 1.250 bus et trams qui circulent au quotidien dans les rues de Bruxelles et des vélos et trottinettes de plus en plus nombreux en ville. Chaque accident est néanmoins un accident de trop, avec des conséquences qui peuvent s’avérer graves. La STIB tient dès lors à lancer une campagne de sensibilisation, pour rappeler l’importance du respect du Code de la route et appeler à la vigilance.
Sensibiliser pour une meilleure cohabitation
Nombre d’accidents de la circulation pourraient être évités grâce à une meilleure connaissance du Code de la route et de la conduite des bus et trams. Partant de ce constat, la STIB lance une campagne de sensibilisation, en faveur des cyclistes et conducteurs d’engins de micromobilité. L’objectif est de susciter une meilleure compréhension de la réalité vécue par chacun et une adaptation des comportements en conséquence. En collaboration avec des associations cyclistes (https://stib.prezly.com/cyclistes-et-chauffeurs-de-bus-echangent-leur-place-pour-des-routes-plus-sures), un « vis ma vie » a été organisé. Le personnel de la STIB a ainsi eu l’occasion de prendre la place d’un cycliste dans les rues de Bruxelles, avant que des cyclistes s’essaient à la conduite d’un bus sur la plaine d’écolage. Ces échanges se sont avérés riches en enseignements et encouragent la STIB à poursuivre dans cette voie, pour une cohabitation plus harmonieuse.
« Une bonne cohabitation doit impérativement être basée sur la courtoisie et le respect mutuel. Attendre, laisser passer ou faire un geste de remerciement est toujours apprécié », déclare Gaëtan Deckers, risk & safety manager au bus.
Distance de freinage et angles morts
Un tram long de 40 mètres qui roule à 40 km/h a besoin d’environ 40 mètres pour s’arrêter, soit plus d’une fois sa longueur. De plus, un tram ne peut pas dévier de sa trajectoire pour éviter un obstacle. C’est pour cette raison que le tram a toujours la priorité. Le bus fait également face à ses propres difficultés. Étant donné le gabarit d’un bus, l’angle mort ne permet pas toujours au chauffeur de voir un vélo ou une trottinette qui est en train de dépasser, a fortiori si le cycliste ou trottinettiste est peu visible (étroitesse du vélo/de la trottinette, absence de vêtement fluo, etc.). C’est pourquoi, lorsqu’un bus met son clignotant pour quitter l’arrêt en agglomération, le Code de la route impose aux autres usagers d’attendre qu’il effectue sa manœuvre. On ne peut donc pas le dépasser.
Connaître ces difficultés rencontrées lors de la conduite des transports publics est primordial pour veiller à sa sécurité personnelle à vélo ou à trottinette. La campagne de sensibilisation se déclinera sous la forme d’affiches sur les bus et trams, ainsi que des visuels diffusés sur les médias sociaux. Les visuels, volontairement interpellants, illustrent une trottinette ou un vélo encastrés dans un véhicule accompagnés du slogan : « Ne finissez pas dans ce bus, laissez-le quitter son arrêt. »
« Nos chauffeurs et conducteurs sont sensibilisés à la vitesse d’approche des trottinettistes et cyclistes, qui est bien plus importante que celle des piétons. Le tram étant un véhicule ferré, malgré l’anticipation de notre personnel de conduite, une fois le freinage engagé, la distance de freinage est plus importante que celle d’un véhicule sur pneus. De leur côté, les cyclistes et trottinettistes doivent se rendre compte qu’ils ne sont pas toujours visibles depuis le poste de conduite de nos véhicules, qui sont bien plus hauts. Pour réduire les accidents, on a tous un rôle à jouer. Cela passe en premier par la courtoisie, tant au niveau des conducteurs de trams et chauffeurs de bus que des acteurs de la micromobilité », prône Amal Kammachi, risk & safety manager au tram.
Voyager en métro en toute sécurité
Cette campagne concerne aussi le métro. Combiner trottinette ou vélo avec le métro constitue une solution pratique et efficace pour se déplacer. Cependant, cela ne va pas sans risque. Pour la sécurité et le confort de tous les voyageurs, certaines règles d’usage sont à respecter. Il est interdit de rouler à vélo ou à trottinette dans les couloirs des stations et sur les quais. Il n’est pas autorisé non plus d’abandonner les trottinettes et vélos en libre-service dans les stations. Ces engins doivent obligatoirement être déposés en surface, dans un endroit approprié. Contrevenir à ces règles met en péril la sécurité des utilisateurs de vélos et de trottinettes, mais aussi celle des passants, qui risquent des chutes avec des conséquences parfois graves.
« Rouler à trottinette dans une station de métro est dangereux et formellement interdit pour la sécurité de tous. Dans les véhicules, nous rappelons l’importance d’avoir sa trottinette pliée et stabilisée pour éviter qu’elle ne bouge pendant le mouvement de la rame et/ou qu’elle ne gêne ou blesse les autres voyageurs. Gardez-la proche de vous sans oublier de bien vous tenir aux mains courantes, pour ne pas tomber en cas de freinage », rappelle Amandine Tavernier, risk & safety manager au métro.
